La pêche a la pêche

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Les premières traces de la pêche nous viennent de la Chine méridionale il y a plus de 3000 ans. Au fil des siècles, ce fruit juteux s’est répandu en Occident, de la Perse jusqu’aux jardins fruitiers de Versailles, où une trentaine de variétés de pêchers faisaient le bonheur du roi Louis XIV. Lorsque la gastronomie française se développa, la pêche devint un fruit incontournable des desserts les plus raffinés.

Retrouvez-la sur les étals de juin à septembre !

Un fruit symbolique…

La pêche est un fruit symbolique dans de nombreux pays. Souvent associée à un symbole de vie, de fécondité et d’immortalité, les Chinois utilisent les fleurs de pêcher pour célébrer les unions. Au Japon également, la pêche, considérée comme une protection contre les esprits malveillants, est au cœur des croyances. On orne les couronnes des jeunes épouses de fleurs de pêcher. On retrouve une croyance similaire au Vietnam, où les jeunes filles portent des vêtements brodés de fleurs de pêcher pour les éloigner des mauvais présages.

…gorgé d’histoire

L’une des grandes figures de la gastronomie française, Auguste Escoffier, que l’on nommait “Chef des rois et roi des chefs”, est l’inventeur du célèbre dessert, la Pêche Melba. Un dessert mythique qu’il confectionna en l’honneur de la chanteuse d’opéra australienne Nellie Melba en 1899. Depuis, la Pêche Melba n’a cessé de régaler les plus gourmands.

Les bienfaits de la pêche

Modeste en vitamines & minéraux

La pêche est un fruit assez modeste au niveau de son contenu en vitamines et minéraux. Elle apporte l’équivalent de 10% des Valeurs Nutritionnelles de Référence (VNR) en vitamine E et près de 8% pour la vitamine C, mais les autres vitamines représentent moins de de 5% des VNR.

De même, la pêche apporte un peu plus de 10% des VNR en potassium, ainsi qu’un peu de cuivre (7.5% des VNR), mais les autres minéraux représentent moins de 4% des VNR.

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Mais des antioxydants intéressants

Niveau antioxydants, la pêche offre néanmoins un panel intéressant de nutriments : acide chlorogénique, catéchines, anthocyanidines (cyanidine), et dérivés de la quercétine (quercétine 3-galactoside, quercétine 3-glucoside et quercétine 3-rutinoside).

Cependant, le contenu en composés phénolique varie énormément selon les espèces, pouvant aller pour certains nutriments à des quantités jusqu’à 15 fois supérieures pour certains cultivars.

Des études peu nombreuses mais intéressantes

Il y a en réalité assez peu d’études sur la pêche, mais certaines ne sont pas dénuées d’intérêt. Quelques études in vivo et sur des souris ont montré que les polyphénols présents dans la pêche peuvent inhiber le développement et l’apparition de métastases de certaines cellules du cancer du sein.

Une autre étude s’est intéressée à la consommation de peau de pêche afin de contrer les effets hépatotoxiques (toxiques pour le foie) du cisplatine, un complexe à base de platine utilisé dans le traitement de différents cancers, là encore chez la souris, mais avec un certain succès.

D’autres chercheurs s’intéressent aux effets de la pêche sur le syndrome métabolique (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.), en mettant en avant la synergie particulièrement intéressante que contiendraient certains fruits à noyaux comme la pêche ou la prune.

Ces études sont intéressantes, mais il ne faut pas compter dessus pour l’heure pour élever la pêche au rang de « superfruit ». Qu’à cela ne tienne, la pêche reste un fruit intéressant à bien des égards : elle n’est pas très calorique (comptez entre 60 et 80 kcal pour un fruit entier), et contient des fibres solubles facilement digestibles (en particulier si la pêche est mûre à point), ce qui la rend particulièrement indiquée lors de la diversification alimentaire dès le plus jeune âge (avec la pomme, l’abricot, la poire et la banane). Enfin, elle est très rafraîchissante en été, et en ces jours de chaleur, cela ne peut pas faire de mal !

Analyse nutritionnelle

Les données présentes dans les tableaux apportent une information sur la quantité moyenne pour 100 g net de pêche crue.

COMPOSANTSQuantité%VNR
Eau88,6 gN.C
Protéines1,08 g2,16
Lipides0,33 g0,47
Acides gras saturés0,027 g0,14
Glucides9 g3,46
Sucre8,16 g9,1
Fibres1,6 gN.C

 

VITAMINESQuantité%VNR
Provitamine A Béta-carotène162 µgN.C
Équivalent vitamine A27 µg3,38
Vitamine B10,022 mg2
Vitamine B20,046 mg3,29
Vitamine B30,7 mg4,38
Vitamine B50,16 mg2,67
Vitamine B60,028 mg2
Vitamine B94,1 µg2,05
Vitamine C6,6 mg8,25
Vitamine E1,27 mg10,58

MINÉRAUX ET OLIGO-ÉLÉMENTSQuantité% VNR
Calcium7,32 mg0,92
Cuivre0,075 mg7,5
Fer0,15 mg1,07
Iode0,3 µg0,22
Magnésium11,2 mg2,99
Manganèse0,064 mg3,2
Phosphore21 mg3
Potassium215 mg10,75
Sodium1,11 mgN.C
Zinc0,12 mg1,2

Bon à savoir 😉

Comme dans pratiquement tous les fruits, c’est dans la peau que vous trouverez l’essentiel des nutriments. D’ailleurs, nombre d’études ne se font qu’avec la peau de la pêche !

Mangez-les donc avec la peau, et n’hésitez pas à varier les variétés. Les pêches plates par exemples, auraient un profil antioxydant assez intéressant, alors n’hésitez pas à varier les formes et les couleurs !

En cuisine !

Sucrée et juteuse, la pêche régale nos papilles tout au long de l’été. Sa saveur délicate s’apprécie crue ou cuite en dessert, mais est également idéale pour accompagner le poisson et des viandes raffinées comme le canard. Voyons cela de plus près…

Les petites astuces

Pour bien sélectionner vos pêches, faites fonctionner vos sens ! Lorsqu’elle est mûre, la pêche vous dévoile un délicieux parfum. Assurez-vous également qu’elle ne présente aucune tâche et que sa peau ne présente pas de meurtrissures.

Consommez vos pêches rapidement sous 2 à 3 jours, en fonction de sa maturité à l’achat. Évitez de les conserver au réfrigérateur, le froid nuit à leur saveur et rend leur chair farineuse.

Quelques idées pour cuisiner la pêche

1. Crue : elle se déguste nature, à croquer à pleines dents ! En salade, elle se marie harmonieusement avec de nombreux fruits d’été. Avec la fraise par exemple, ces deux délicieux fruits d’été contiennent des saveurs de produits laitiers qui leur donnent une affinité naturelle. Chacune des deux, mélangée à de la chantilly, formera un dessert simple, mais délicieux. Elles feront aussi de merveilleux vacherins si on utilise des fruits frais à la place de la glace !

2. Cuite, la pêche apporte une touche gourmande à toutes les tartes, crumbles, charlottes, confitures, marmelades ou coulis.

3. Pochée ou poêlée, elles feront un merveilleux accompagnement pour des viandes raffinées comme le magret de canard ou le foie de veau. Faites-les revenir dans un sirop de miel pendant 4 à 5 minutes et dressez vos assiettes sans attendre. À la poêle, faites-la revenir pendant quelques minutes avec un peu de beurre et quelques feuilles de basilic.

4. Au barbecue, disposez simplement vos pêches coupées en deux sur la grille du barbecue pendant quelques minutes. La cuisson au grill va venir libérer naturellement le sucre qu’elle contient. Assaisonnez vos pêches de quelques gouttes de vinaigre balsamique pour venir rehausser sa saveur, et régalez-vous !

5. En smoothie, pour une recette gourmande et savoureuse : coupez vos pêches en gros morceaux, puis placez-les dans le bol d’un mixeur avec du lait, du miel et quelques feuilles de menthe ou de basilic. Un régal !

La recette nutriting de Chef Félicie

La pêche associée à du yaourt de brebis pour une glace succulente, facile à réaliser et… sans turbine s’il vous plait !

Ce serait péché de s’en priver 😉

Pour finir, quelques vidéos de recettes pour l’inspiration !

Références

  1. Reig G, et al. Antioxidant capacity, quality, and anthocyanin and nutrient contents of several peach cultivars [Prunus persica (L.) Batsch] grown in Spain. J Agric Food Chem. (2013)
  2. Zhao X, et al. Phenolic composition and antioxidant properties of different peach [Prunus persica (L.) Batsch] cultivars in China. Int J Mol Sci. (2015)
  3. Noratto G, et al. Polyphenolics from peach (Prunus persica var. Rich Lady) inhibit tumor growth and metastasis of MDA-MB-435 breast cancer cells in vivo. J Nutr Biochem. (2014)
  4. Vizzotto M, et al. Polyphenols of selected peach and plum genotypes reduce cell viability and inhibit proliferation of breast cancer cells while not affecting normal cells. Food Chem. (2014)
  5. Lee CK, et al. Extract of Prunus persica flesh (PPFE) improves chemotherapeutic efficacy and protects against nephrotoxicity in cisplatin-treated mice. Phytother Res. (2009)

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