
Vous nous avez posé vos questions. On y répond !
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nutriting, c’est bien sûr une marque de compléments alimentaires formulés “aux petits oignons”. Au-delà, c’est aussi, année après année, la construction d’une relation de confiance avec nos clients, au travers notamment des questions par centaines qui nous sont adressées.
Vous trouverez désormais certaines de ces questions/réponses en ligne, car on se dit que les sujets couverts peuvent intéresser de nombreuses personnes, alors autant les partager !
En contrepartie, la nécessité d’avoir une approche très synthétique dans ce format peut nous conduire à simplifier certains aspects des sujets traités ou à ne pas référencer systématiquement nos propos.
Bonne lecture !
L’index glycémique (IG) est-il un indicateur fiable ?
L’index glycémique (IG) est un concept intéressant, mais qui comporte certaines limites, pour plusieurs raisons :
1) Au départ, c’est l’idée d’un outil permettant de mieux réguler la glycémie des diabétiques.
Les traitements hypoglycémiants font, comme leur nom l’indique, baisser la glycémie dans le temps. Il en va de même pour les insulines lentes. L’idée était donc de proposer des sources de glucides qui permettent d’apporter des glucides en faible dose et en continu, pour favoriser un équilibre du diabète et réduire les risques d’hypoglycémie (qui à court terme sont beaucoup plus dangereuses que les hyperglycémies).
Donc premier point, c’est un outil potentiel pour des patients dont le pancréas fonctionne mal et/ou font de la résistance à l’insuline. Chez un individu sain, dont la glycémie est normalement régulée, c’est déjà beaucoup moins intéressant.
2) L’index glycémique (IG) est une moyenne des IG mesurés sur un panel d’individus.
Une moyenne, ça veut dire que sur le plan individuel, l’élévation du glucose sanguin suite à l’ingestion d’un aliment donné ne sera pas la même pour tous, avec parfois une variance assez importante.
Un index glycémique élevé pour l’un sera peut-être un index glycémique moyen pour un autre.
3) L’index glycémique se calcule par un rapport d’aires.
On évalue l’aire sous la courbe représentant l’élévation du glucose sanguin pour l’aliment testé par rapport à l’aire de l’aliment de référence (sucre ou pain blanc).
Or ces aires sont susceptibles d’avoir des formes variables, et leur conversion en indice risque de donner une image faussée de leur effet réel sur l’organisme.
4) L’index glycémique est valable, en tant que moyenne, pour un aliment isolé.
Mais dès qu’on commence à mélanger les aliments entre eux (c’est-à-dire à composer un repas comme dans la vraie vie), ça devient très compliqué.
5) C’est un défi de plus à relever pour certains patients.
Quand on travaille avec des patients diabétiques, on se rend compte qu’arriver à leur faire adopter une alimentation équilibrée est déjà un véritable défi.
La notion d’index glycémique vient encore compliquer les choses, induisant un risque de restriction de la variété alimentaire pour un effet totalement aléatoire (voir point 4).
6) L’index glycémique ne semble pas être un bon prédicteur du niveau de satiété atteint.
Pour finir, il est amusant de constater que dès les premiers travaux de l’équipe de Jenny Brand Miller, les chercheurs se sont aperçus que l’index glycémique n’était pas un bon prédicteur de la prise alimentaire subséquente à un repas.
En clair, la prise d’un repas avec IG bas ne permettait pas de garantir que le repas suivant serait plus léger.
En revanche, certains aliments avaient été identifiés comme induisant une forte satiété. Par exemple, la pomme de terre vapeur apparaissait comme un des aliments les plus satiétogènes, alors que son IG est moyen.
On n’écrit pas des articles dans le but de vendre des produits, mais tellement de lecteurs passent à côté qu’on a décidé de les mettre davantage en avant, pour ceux que ça intéresse. Et puis, on ne peut quand même pas nous reprocher de proposer des produits au top ! 😉