
Originaire d’Iran et du Caucase, le coing est cultivé et consommé depuis plus de 4 000 ans. Pendant la Grèce antique, le coing était très apprécié et était traditionnellement offert aux jeunes époux, gage de fertilité et d’amour. Bien connu pour sa longue période de conservation, ses multiples applications culinaires et son pouvoir énergétique, ce fruit n’était pas seulement apprécié pour ses saveurs, puisque ses pépins sont également utilisés en médecine et en parfumerie.
—
Disponible de septembre à novembre !

Initiateur de la marmelade !
De nos jours, le terme de “marmelade” désigne tout type de confiture de fruits. Mais à l’origine, marmelade signifiait “confiture de coing”, dérivé du nom portugais de ce fruit : le marmelo !
Un fruit résistant
Le coing doit sa longue conservation à sa surface cotonneuse et veloutée. Quiconque souhaite ajouter du coing dans sa cuisine devra donc éliminer cette peau au moyen d’une brosse. Pour autant, cette surface épaisse éloigne les vers, insectes ou oiseaux et aucune protection n’est nécessaire pour le coing. Ainsi, ce fruit sera pratiquement toujours “bio” !
Les bienfaits du coing
Vitamine C, cuivre et potassium
Au niveau vitamines et minéraux, le coing est avant tout une source de vitamine C, puisqu’il apporte l’équivalent de 18,75% des VNR aux 100 g. Ceci dit, étant consommé cuit, une partie de la vitamine C sera perdue, et il est alors difficile de considérer le coing comme une source véritable de vitamine C.
Il contient également des quantités non négligeables de cuivre (avec 13% des VNR couverts) et de potassium (avec près de 10% des VNR couverts).

Riche en flavonoïdes
Le coing est assez riche en polyphénols. Selon la variété et le génotype, la concentration en polyphénols varie entre 1700 mg et 3440 mg aux 100 g. Entre 78 et 94% de ces polyphénols sont des flavanols (ou flavan-3-ols), des catéchines appartenant à la famille des flavonoïdes.
Même s’il existe assez peu d’études sur le coing spécifiquement, les études montrent que les flavonoïdes issus des aliments, et des fruits et légumes en particulier, ont de nombreux bénéfices sur la santé. Cela grâce à leurs propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, anti-mutagènes et anti-cancérigènes, couplées à leur capacité à moduler la fonction d’enzymes cellulaires clés.
Troubles digestifs, nausées et reflux gastro-œsophagien
Parmi les études plus spécifiques, on peut noter les suivantes :
- Une étude randomisée contrôlée portant sur 76 femmes enceintes montre que le sirop de coing est plus efficace pour lutter contre les nausées de grossesse, que 20 mg de vitamine B6.
- Une étude randomisée en double aveugle portant sur 80 enfants atteints de reflux gastro-œsophagien montre que le sirop de coing est aussi efficace que l’omeprazole, le traitement de référence pour ce symptôme.
- Une étude randomisée portant sur 137 femmes enceintes atteintes de reflux gastro-œsophagien a montré que le sirop de coing est aussi efficace que la ranitidine, un autre traitement de référence pour ce symptôme.
- Enfin, une étude randomisée portant sur 96 enfants atteints de reflux gastro-œsophagien a montré que le traitement de référence, la ranitidine, était plus efficace pris avec du sirop de coing que seul.
Le coing semble donc utile pour les désordres digestifs, en particulier les reflux gastro-œsophagiens, ainsi que les nausées. Il existe quelques études montrant des promesses dans d’autres domaines, mais pour l’heure uniquement sur des animaux, rien encore chez l’homme !
Analyse nutritionnelle
Les données présentes dans les tableaux apportent une information sur la quantité moyenne pour 100 g net de coing cru entier.
En cuisine !
Si le coing acquiert un délicieux parfum en mûrissant, il est souvent trop astringent pour être consommé cru. Cependant, une fois passé à la cuisson, il se plaira avec tout type de cuisine : en tajine, pour accompagner un gibier, confit au miel, en marmelade ou poché, le coing ne vous décevra pas !
Les petites astuces
Avant de cuire vos coings, il vous faudra éliminer sa surface duveteuse. Brossez-les sous l’eau à l’aide d’une brosse et mettez-les aussitôt à cuire dans une marmite.
Une fois cuit, laissez-les refroidir quelques minutes, ils s’éplucheront plus facilement !

Tour d’horizon des recettes autour du coing
1. En confiture : Nous ne pouvions pas passer à côté de l’incontournable confiture de coing ! Une belle tranche de pain grillé généreusement tartinée, rien de tel pour entamer la journée. Comptez deux bonnes heures pour obtenir la précieuse mixture.
2. En accompagnement : Contrairement à ses cousins du verger, le coing est peu sucré. Cependant, il apportera une subtile touche sucrée-salée à vos gibers ou viandes rôties. Confis ou pochés, une astuce originale pour apporter une touche gourmande à vos plats.
2. En chutney : Une fois vos coings cuits, coupez-les en petits morceaux, ajoutez une pincée de gingembre en poudre, quelques épices et laissez mijotez avec une compotée d’oignon, vous ne reconnaitrez même plus le coing ! Délice garanti.
3. En compote : Onctueuse et peu sucrée, vous n’aurez aucun sentiment de culpabilité avec ce dessert ! À déguster nature, avec du granola, du fromage blanc ou encore en base d’une tarte.
La recette nutriting de Chef Félicie
Et voilà le coing sublimé par Félicie Toczé…
… dans une recette de curry savoureux aux saveurs d’automne !
Pour découvrir ce délice, c’est par ici ⬇️
Pour finir, quelques vidéos de recettes pour l’inspiration !
Références
Orhan E, Nardemir G, Agar G, Ercisli S. Genetic variation among quince (Cydonia oblonga Mill.) genotypes sampled from the Coruh valley in Turkey. 2014
Silva BM, Andrade PB, Mendes GC, Seabra RM, Ferreira MA. Study of the organic acids composition of quince (Cydonia oblonga Miller) fruit and jam. J Agric Food Chem. 2002
Wojdyło A, Oszmiański J, Bielicki P. Polyphenolic composition, antioxidant activity, and polyphenol oxidase (PPO) activity of quince
Yüksel C, Mutaf F, Demirtaş İ, Öztürk G, Pektaş M, Ergül A. Characterization of Anatolian traditional quince cultivars, based on microsatellite markers. Genet Mol Res
Ashraf MU, Muhammad G, Hussain MA, Bukhari SN. Cydonia oblonga M., A Medicinal Plant Rich in Phytonutrients for Pharmaceuticals. Front Pharmacol. 2016
Panche AN, Diwan AD, Chandra SR. Flavonoids: an overview. J Nutr Sci. 2016
Jafari-Dehkordi E, Hashem-Dabaghian F, Aliasl F, Aliasl J, Taghavi-Shirazi M, Sadeghpour O, Sohrabvand F, Minaei B, Ghods R. Comparison of quince with vitamin B6 for treatment of nausea and vomiting in pregnancy: a randomised clinical trial. J Obstet Gynaecol. 2017
Zohalinezhad ME, Imanieh MH, Samani SM, Mohagheghzadeh A, Dehghani SM, Haghighat M, Salehi A, Faridi P, Akbarzadeh AR. Effects of Quince syrup on clinical symptoms of children with symptomatic gastroesophageal reflux disease: A double-blind randomized controlled clinical trial. Complement Ther Clin Pract. 2015
Naeimi M, Kianifar H, Memariani Z, Kamalinejad M, Bijani A, Saghebi R, Gorji N. Comparison of the efficacy of ranitidine and quince syrup on gastroesophageal reflux disease in children. Complement Ther Med. 2019